Après des études médicales au Togo et plusieurs masters de neurologie à l’étranger et en France (neurobiologie à Alexandrie en Egypte, neurosciences et neuropsychopharmacologie à Bordeaux/ Marseille et neuro-épidémiologie et parasitologie tropicale à Limoges), Meira Dandaba se dirige vers la faculté de Limoges pour effectuer un DU d’addictologie. Il rejoint en 2016 l’université de Poitiers et l’Unité de Recherche Clinique Pierre Deniker pour faire son doctorat.

« Les masters, ça nous apporte la théorie et un début de recherche, c’est bien mais un doctorat avec un sujet de thèse, cela permet de découvrir de nouveaux champs de recherches, c’est un nouveau défi ! », introduit Meira passionné aux côtés de son co-encadrant de thèse, le Professeur Armand Chatard.

Sous la direction de Nemat Jaafari et Armand Chatard, l’encadrement est double, universitaire d’un côté avec le Professeur Chatard du CeRCA de l’Université de Poitiers et opérationnel et médical avec le Professeur Jaafari qui dirige l’Unité de recherche Clinique «Pierre Deniker » du Centre hospitalier Laborit.

La psychiatrie, un tabou à découvrir

Psychiatrie, santé mentale, addictions, des termes en mouvance, un univers tabou qui peut faire peur. Meira Dandaba est un passionné et ses études le pousse à aller plus loin. « Pour se lancer dans une thèse, il faut aimer son sujet, être patient et il faut surtout beaucoup de persévérance », explique l’étudiant.

Le quotidien du jeune homme pendant les 3 ou 4 années de son doctorat, est partagé entre des heures de formation doctorale, de séminaires sur sa spécialité thématique, quelques heures de travaux dirigés à l’endroit des étudiants de Licence 1, de travaux avec des patients et de rendez-vous de travail avec ses encadrants pour monter un protocole de recherche et rédiger sa thèse.

Résister à la tentation

Le sujet de sa thèse, Meira l’a choisi après son DU en addictologie « Résister à la tentation  : améliorer la prise de décision dans les addictions en modifiant les associations automatiques et leurs inhibitions. Il précise : lorsqu’on est addict à une substance ou à un comportement, on associe l’objet de son addiction à quelque chose d’agréable, de positif. Cette association est implicite car en dehors des capacités de contrôle de la personne touchée. Une personne non-addict arrive à inhiber ses désirs, elle sait y faire face. L’addict, lui, voit sa capacité d’inhibition altérée.

Si nous travaillons à modifier les associations automatiques d’une part, à renforcer d’autre part les capacités d’inhibitions, nous pourrons ainsi modifier les addictions. »

Vaste sujet qui amène Meira à rencontrer de nombreux patients. « C’est valorisant d’essayer d’améliorer leur quotidien », conclut ce brillant étudiant entouré de ses 2 directeurs de thèse de renom.

Le CeRCA, c’est quoi

Le CeRCA est l’acronyme de Centre de Recherches sur la Cognition et l’Apprentissage. Il a été créé en janvier 2008 et est dirigé par Michel Isingrini, Professeur à l’Université de Tours. Le CeRCA est une Unité Mixte de Recherche de l’université de Poitiers , l’université François Rabelais  de Tours, et du CNRS.

Les thèmes principaux du CeRCA sont le développement individuel de l’enfance à la vieillesse, la mémoire, le langage, la communication, la cognition sociale, ainsi que les relations entre exercice physique et cognition.

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