L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que d’ici 2020, le tabac sera la principale cause de décès et d’incapacité, avec plus de 10 millions de victimes par an. Le tabagisme entraînera alors plus de décès à travers le monde que le Sida, la tuberculose, la mortalité maternelle, les accidents de voiture, les suicides et les homicides combinés…

Une question de Santé publique

La Journée mondiale sans tabac vise à mettre l’accent sur le rôle décisif joué par les professionnels de la santé dans la lutte antitabac. Ces derniers sont en effet en contact avec un pourcentage élevé de la population cible et ils ont l’occasion d’aider les fumeurs à modifier leur comportement. Ils peuvent aussi donner des conseils et des réponses aux questions relatives aux conséquences du tabagisme et donner l’exemple en s’abstenant de fumer.

C’est décidé : j’arrête !

Pour se libérer du tabac, être motivé et bien préparé sont de vrais atouts, mais s’arrêter de fumer est parfois un véritable parcours du combattant. Des études ont prouvé que les chances d’arrêter définitivement de fumer augmentent lorsque le fumeur bénéficie d’un accompagnement.

Cette Journée mondiale sans tabac est l’occasion d’une série d’initiatives et d’occasions mondiales, nationales et locales où le soutien et les conseils de professionnels sont essentiels. C’est l’objectif que s’est fixé Stéphane Chemin en organisant un point d’information au Centre hospitalier Laborit.

Un trio de choc au CH Laborit

L’hôpital se fait ainsi l’écho de l’OMS le 31 mai pour la journée mondiale sans tabac et a proposé aux patients et au personnel un temps d’information et de sensibilisation en continu au centre social.

Sébastien, l’allure vive et l’air décidé entre le premier, il est venu sur les conseils de son infirmier et fume depuis plus de 15 ans “j’ai déjà arrêté mais la cigarette fait partie de moi; cette fois, j’aimerai que ça soit définitif“.

Les autres intéressés ne tardent pas et tous entrent timidement dans la salle accueillante du Centre Social.

C’est le Docteur Michel Underner – Pneumologue et Tabacologue au CH Laborit qui va à leur rencontre avec un petit appareil qui ressemble à un éthylotest. Il s’agit d’un appareil qui réalise un test respiratoire permettant de déterminer le taux de monoxyde de carbone.

Outre l’expertise du pharmacien, Cécile Baudin-Hajri, également présente et les documents conçus pour le sevrage tabagique, ce test est un précieux complément lors d’un entretien de conseil.

Stéphane Chemin, en charge de la prévention en tabacologie, parle, quant à lui de tout l’accompagnement possible et des bénéfices de l’arrêt du tabac qui interviennent presque immédiatement.

Ce trio efficace a rencontré de nombreux patients et personnel de l’établissement tout l’après-midi. Une action qui s’inscrit dans une dynamique de prévention et de prise en charge du tabagisme et de manière plus globale, de promotion de la santé.

Cette journée mondiale sans tabac a permis de sensibiliser les personnes concernées à l’impact de la consommation du tabac et représente une passerelle jusqu’au « Moi(s) sans Tabac » qui a lieu en novembre.

Les bénéfices de l’arrêt du tabac

L’arrêt du tabac, s’il suscite bien des difficultés, réserve souvent de bonnes surprises. Quelle que soit la quantité de tabac consommée et aussi longtemps qu’on ait fumé, il n’est jamais trop tard pour arrêter et les bénéfices de l’arrêt du tabac interviennent presque immédiatement :

20 minutes après la dernière cigarette
La pression sanguine et les pulsations du cœur redeviennent normales.

8 heures après la dernière cigarette
La quantité de monoxyde de carbone dans le sang diminue de moitié.
L’oxygénation des cellules redevient normale.

24 heures après la dernière cigarette
Le risque d’infarctus du myocarde diminue déjà.
Les poumons commencent à éliminer le mucus et les résidus de fumée. Le corps ne contient plus de nicotine.

48 heures après la dernière cigarette
Le goût et l’odorat s’améliorent.
Les terminaisons nerveuses gustatives commencent à repousser.

72 heures après la dernière cigarette
Respirer devient plus facile.
Les bronches commencent à se relâcher et on se sent plus énergique.

2 semaines à 3 mois après la dernière cigarette
La toux et la fatigue diminuent. On récupère du souffle. On marche plus facilement.

1 à 9 mois après la dernière cigarette
Les cils bronchiques repoussent. On est de moins en moins essoufflé.

1 an après la dernière cigarette
Le risque d’infarctus du myocarde diminue de moitié.
Le risque d’accident vasculaire cérébral rejoint celui d’un non-fumeur.

5 ans après la dernière cigarette
Le risque de cancer du poumon diminue presque de moitié.

10 à 15 ans après la dernière cigarette
L’espérance de vie redevient identique à celle des personnes n’ayant jamais fumé.

  • Contact : Stéphane CHEMIN au 5692 ou par mail : stephane.chemin@ch-poitiers.fr