Entretien avec le Dr Damien HEIT, nouveau Président de la Commission Médicale d’Établissement, élu le 17 juin.
Vous êtes un jeune président de CME, quel est votre parcours ?
Je suis né à Nancy et j’ai grandi dans le Tarn.
J’ai débuté mes études de médecine à Toulouse et poursuivi mon internat de psychiatrie en Poitou-Charentes, entre La Rochelle et Poitiers.
Mon idée initiale était de retourner en Midi-Pyrénées, mais la rencontre avec mon épouse a fait changer mes plans.
J’exerce depuis 10 ans au CH Laborit et sur un plan professionnel, j’ai trouvé un véritable intérêt à y poursuivre ma carrière. J’apprécie la convivialité, le dynamisme des équipes médico-soignantes et les projets de Recherche.
De belles rencontres ont fini de me convaincre de rester.
Qu’est-ce qui vous a amené à la Psychiatrie ?
J’ai porté un intérêt pour la psychiatrie dès mon externat de médecine. L’aspect relationnel du soin et son inscription dans la durée, donne beaucoup de sens à la pratique. Je me retrouve particulièrement dans la prise en charge globale, bio-psycho-sociale de nos patients.
Comment allez-vous organiser votre temps entre votre activité clinique et les missions de la CME ?
Aujourd’hui, je suis responsable de structure interne, avec en charge principalement l’activité psychiatrique réalisée au sein du CHU.
J’interviens également ponctuellement au sein du pavillon Toulouse. De plus, une journée par semaine, j’interviens en psychiatrie à Thouars, au sein du CH Nord Deux-Sèvres, avec pour mission, à court terme, d’accompagner la réouverture de l’unité fermée.
Je vais devoir caler cet agenda avec mes nouvelles missions, mais je souhaite absolument conserver une activité clinique de terrain.
Qu’est-ce qui vous a poussé à proposer votre candidature à la Présidence de la CME ?
Je souhaitais m’investir davantage dans la vie institutionnelle de notre établissement. Je connais bien l’organisation de l’hôpital et je porte un réel intérêt à son bon fonctionnement.
J’ai consulté l’ensemble des médecins pendant plusieurs mois avant l’élection, pour avoir leur avis et écouter leurs attentes.
J’ai la volonté de porter le projet médical au nom de tous.
Vous arrivez dans un contexte de crise sanitaire Covid qui dure, comment envisagez-vous les semaines à venir ?
J’ai fait partie des médecins qui se sont portés volontaires pour intervenir sur les unités Covid. Je sais donc ce qu’ont enduré les équipes, notamment en terme de stress induit. Nous disposons d’une formidable équipe soignante au sein de l’hôpital; qui sait se montrer solidaire et performante notamment durant cette période de réorganisation nécessaire.
Je tenais à les remercier.
Aujourd’hui, la situation semble se stabiliser, mais nous nous devons d’être vigilants car les répercussions sur la psychiatrie ne font probablement que commencer. Elles nous amèneront sûrement à réadapter nos pratiques.
Je serai là pour accompagner les équipes.
Des projets pour l’hôpital ?
Le projet médico-soignant est acté pour la période 2021-2025; charge à moi de le rendre efficient et harmonieux entre les différents pôles.
L’avenir est à la collaboration au sein de l’établissement et à la coopération avec nos partenaires extérieurs, tels que le CHU, mais également avec les hôpitaux psychiatriques périphériques en particulier en « ex Poitou-Charentes ».
Ces collaborations ont déjà portées leurs fruits, avec l’aboutissement de plusieurs projets communs, comme par exemple, le numéro national de prévention du suicide qui débutera à la rentrée et prochainement le Centre d’Accueil et de Crise au sein du service des urgences.
Et le GHT ?
Les échanges sont globalement excellents entre nos 2 établissements. Mon activité clinique au CHU constitue un vrai atout pour améliorer encore cette collaboration.
Le Président de la CME est un peu le “numéro 2” de l’établissement et forme un binôme avec le Directeur. Comment allez-vous fonctionner ?
Nous avons d’ores et déjà planifié des temps réguliers de rencontre. La prise en compte des enjeux médicaux et de gestion, sera une nécessité absolue.
Mon souhait est de mettre en place un projet médico-administratif cohérent pour l’établissement.
Nous devons travailler ensemble afin de rendre attractif notre hôpital.
Nous faisons face à des difficultés de recrutement d’effectifs para-médicaux. Les raisons sont multi-factorielles mais il est de notre devoir de nous pencher sur cette question essentielle.
L’attractivité des postes dépend aussi des projets portés au sein de l’hôpital.
Je suis solidaire avec l’ensemble du personnel et la qualité des parcours de soins des patients sera au cœur de mes préoccupations.
Le Dr Damien Mallet est votre vice-président, et les Drs Florence Raffeneau et Guillaume Davignon représentent la communauté médicale au Conseil de surveillance ; comment allez-vous fonctionner ?
Je suis ravi de cette équipe et de cette nouvelle dynamique. Nous avons la même philosophie et l’envie de faire bouger les lignes pour l’amélioration du parcours des patients.
Nous défendrons ensemble le projet médical de l’hôpital.
Pour conclure, quelque chose qui vous tient-il particulièrement à cœur à l’hôpital ?
Le sport ! Comme certains savent, je suis très sensible à cette pratique dont les bénéfices ne sont plus à démontrer.
Bien évidemment tout d’abord pour notre santé psychique et physique.
Le sport constitue également un formidable outil de cohésion. Je partage ces convictions avec notre Directeur, Christophe Verduzier.
Je tenais à mettre en avant une belle initiative sportive à l’hôpital avec l’Association Sport pour Tous, à destination de tout le personnel.