Organisée par le Dr Jean-Jacques Chavagnat et les équipes du 3114, de VigilanS et du Centre de prévention du suicide du Centre hospitalier Laborit, en partenariat avec la Ville de Poitiers, la Police, la Gendarmerie, l’ARS Nouvelle-Aquitaine et plusieurs associations locales, cette journée a permis de sensibiliser le grand public et de favoriser le dialogue autour de la santé mentale et de la prévention du suicide.
Reportée exceptionnellement au mercredi 17 septembre 2025, la Journée mondiale de prévention du suicide a rassemblé de nombreux participants sur la Place du Maréchal Leclerc à Poitiers.
Des échanges riches et engagés
L’ouverture de la journée a été marquée par les interventions du Dr Jean-Jacques Chavagnat, membre de l’Observatoire National du Suicide (ONS) et médecin psychiatre référent du Centre régional de prévention du suicide, de Françoise Dumont, directrice adjointe du CH Laborit, et du Dr Éric Sarriot, médecin de santé publique à la délégation territoriale de la Vienne de l’ARS Nouvelle-Aquitaine.
L’occasion de rappeler l’importance d’une mobilisation collective et d’une libération de la parole autour du suicide, enjeu majeur de santé publique.
Des animations pour informer et sensibiliser
Tout au long de l’après-midi, le public a pu profiter de plusieurs animations et stands d’information grâce à la présence de nombreux partenaires impliqués sur la prévention :
- Ateliers ludiques et quiz sur les idées reçues,
- Présence de partenaires associatifs et institutionnels, ressources locales,
- Jeux interactifs autour de la santé mentale,
- Échanges …
Un groupe de musiciens « Les French quarter » haut en couleurs ont animé la place joyeusement tout l’après-midi !
Les participants ont également pu découvrir ou redécouvrir des initiatives inspirantes comme le projet “Les Ulysses”, né en Poitou-Charentes à l’initiative du Dr Émilie Sauvaget (cf article en bas de page).
1000 bougies : le moment d’émotion et d’espoir en fin de journée
Le temps fort de la journée a eu lieu en fin de journée : plus de 1 000 bougies ont été allumées, symbole d’espoir et de solidarité envers toutes les personnes touchées par le suicide.
Fruit du travail des patients, des associations d’usagers et des professionnels, chaque bougie était déposée dans un petit pot en verre décoré lors d’ateliers thérapeutiques à l’hôpital mais aussi dans les groupes d’entraide mutuelle.
Le GEM « Au bonheur du GEM » et le SAMSAH de la Mutualité ont participé grandement à la réussite de cette opération et à l’animation de la journée en décorant, en plus des pots déjà réalisés, de nouveaux modèles avec les participants de la journée.
La façade de l’Hôtel de Ville de Poitiers, illuminée en jaune, a offert un spectacle émouvant et porteur d’un message fort :
“Chaque flamme allumée est une main tendue, un signe d’écoute et de soutien.”
Cette journée, ouverte à tous, a été l’occasion de rappeler que parler peut sauver des vies et que la prévention du suicide est l’affaire de tous.
Professionnels, associations, citoyens et institutions ont uni leurs voix pour promouvoir l’écoute, l’entraide et la bienveillance.
📞 Besoin d’écoute ?
Le 3114, numéro national de prévention du suicide, est accessible 24h/24 et 7j/7, gratuitement, partout en France.
Le mercredi 10 septembre, le 3114 de Lille organisait un événement inédit au Théâtre Sébastopol : la soirée « C’est le moment » qui était retransmise en direct sur les réseaux sociaux et disponible ensuite en replay.
C’est le moment
Une soirée originale autour de la libération de la parole, de témoignages, de sensibilisation autour d’un sujet encore très tabou dans notre société.
En cette année où la santé mentale est la Grande Cause nationale, le sujet du suicide et de sa prévention est essentiel et nous concerne toutes et tous.
Le replay du talk-show est désormais disponible.
C’EST LE MOMENT
(Re)découvrez le premier événement national « C’est le moment » au Théâtre Sébastopol de Lille le 10 septembre 2025.
Les Ulysses : donner une voix à l’expérience vécue
Les Ulysses® est un projet de prévention du suicide fondé sur la parole des personnes concernées. Il s’appuie sur des témoignages recueillis dans un cadre clinique méthodique, rigoureux, auprès de personnes ayant traversé une crise suicidaire, allant bien aujourd’hui et/ou ayant appris à vivre avec leurs vulnérabilités.
Le projet est labellisé « Grande Cause Nationale – Parlons Santé Mentale », ce qui lui donne une visibilité institutionnelle.
A l’initiative du Dr Émilie Sauvaget, psychologue clinicienne, Coordinatrice territoriale “Promotion de la Santé Mentale & Prévention du Suicide” du Groupe Hospitalier Littoral Atlantique (17). Le projet sʼinscrit dans une démarche de médecine narrative, c’est-à-dire l’usage de récits personnels comme outil de compréhension, de transmission et de prévention.
Les principaux objectifs du projet sont :
- Briser le silence et la stigmatisation autour du suicide en donnant une visibilité à des paroles vécues, le projet vise à rendre le sujet plus accessible, moins tabou.
- Porter une parole incarnée, vivante et porteuse d’espoir
- Montrer que des trajectoires de rétablissement existent, que le chemin n’est pas uniforme, mais qu’il est possible de “s’en sortir”.
- Favoriser l’identification pour les personnes en souffrance, pouvoir reconnaître dans le récit d’un autre une part de leur propre vécu peut aider à oser parler, à chercher de l’aide, à entrevoir des ressources.
- Proposer des supports pédagogiques et sensibles : via des formats comme la bande-dessinée et des vidéos de témoignages, le projet veut toucher différents publics (jeunes, professionnels, proches, grand public).
Découvrir le site LesUlysses.fr qui héberge les témoignages, les planches de BD, les contenus sensibilisateurs, et servir de point d’accès pour le public intéressé.
Le projet est porté par un collectif de professionnels de santé, de chercheurs, d’acteurs de la prévention du suicide et de la communication, il mobilise de nombreuses structures engagées sur le territoire du Poitou-Charentes dont les coordinations départementales de prévention du suicide, le 3114, VigilanS. Au niveau national, le projet est accompagné par le programme Papageno.
