« De l’agitation à l’apaisement, comment s’adresser au corps ? »

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La revue Santé mentale organise les 8es Rencontres soignantes en psychiatrie, le 17 octobre à la Cité des Sciences et de l’Industrie (Paris) sur le thème : « De l’agitation à l’apaisement, comment s’adresser au corps ? »

 

Comment entrer en relation avec ce patient impénétrable, peut-être délirant, parfois agité ou hermétique, qui refuse tout contact ? Comment appréhender son monde interne ? Face à son absence de mots pour dire une souffrance qui conduit parfois aux passages à l’acte, les soignants doivent observer, écouter, et souvent initier leurs soins à partir des attitudes et/ou des plaintes corporelles. Ces soins « attentifs » donnent accès à la psyché et illustrent la nécessité du recours au corps en psychiatrie. Mais se préoccuper du corps pour mieux s’occuper du psychisme, reste une tâche délicate.

Les pathologies psychiatriques s’expriment massivement par le corps (schizophrénie, dépression, anorexie, état-limite, hystérie…). Comment le corps fait-il signe, comment s’exprime-t-il ? Au-delà de la pathologie, chacun vit son corps à partir d’un imaginaire qui lui est propre, d’expériences sensorielles, relationnelles, parfois traumatiques, qui laissent des traces. Différents outils théoriques peuvent être mobilisés (corps que l’on a et que l’on est, schéma corporel, territoires du moi, Moi-peau…) et diverses approches thérapeutiques engagées. Il en va ainsi du nursing, souvent décrit comme le « sale boulot », ou des médiations corporelles, mais aussi de différentes techniques psychocorporelles telles que la relaxation ou l’hypnose.

Par ailleurs, la question du corps en psychiatrie ne se limite pas à celui du patient. Chez le soignant, quelles sensations provoquent la rencontre avec le corps de l’autre : dégoût, colère, peur ? Comment l’impactent-elles et avec quelles conséquences (moqueries, évitement…) ? Quelle place pour le corps du soignant dans la dynamique de soin ? Comment le collectif peut-il « faire corps » ?

Qu’il s’agisse de contenir et d’apaiser dans l’urgence ou de proposer des soins psychocorporels réguliers, comment fixer un cadre thérapeutique permettant au patient de retrouver un ancrage perdu et bouleversé ? Existe-t-il des contre- indications au soin corporel ? Quelle place pour les thérapies en réalité virtuelle ?

 

https://rencontressoignantesenpsychiatrie.fr

 

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