Théâtre : « Vol au-dessus d’un nid de coucou »

« Vol au-dessus d’un nid de coucou » est une pièce de théâtre écrite par Dale Wasserman en 1963.
La pièce a inspiré en 1975 le célèbre film du même nom, réalisé par Jack Nicholson.

Les 12, 13 et 14 octobre, à 20h30, la Maison des trois quartiers (M3Q) de Poitiers propose une adaptation de la pièce, mise en scène par Hervé Fonteny et Marion Aubouin, interprétée par CT Créations.

Infos pratiques

Tarifs : 10 € (plein tarif), 6 € (demandeur d’emploi, étudiant, adhérent M3Q, sur présentation des justificatifs uniquement) et 3,50 € (bourse spectacle, sur présentation de la carte uniquement).
Réservations à partir du 2 octobre : Maison des 3 Quartiers : 05 49 41 40 33 (à partir du 02 octobre), et ctcreations86@gmail.com

Résumé

États unis, années 60. Patrick Mac Murphy, un détenu multirécidiviste au passé chargé, se fait volontairement interner dans un hôpital psychiatrique pour échapper à la dure vie carcérale. Les graves délits pour lesquels il a été emprisonné semblent l’aider dans cette tentative.
Mais il apprendra vite à ses dépens que les patients, attachants et complices, sont tout comme lui, sous l’emprise de l’infirmière en chef, Miss Ratched, et de l’impitoyable système médical de l’établissement.
S’en suit une lutte de pouvoir, âpre et destructrice, qui bouleversa le quotidien de l’hôpital, et prendra définitivement le pas sur l’existence des protagonistes pour les jeter dans la plus violente des issues. Qui pourra en sortir indemne ?

Le texte de Dale Wasserman, résonne comme un chant funèbre dont la petite musique vient troubler nos convictions les plus solidement ancrées dans nos cadres de société. Mais qui les dicte ? Ainsi, nous voilà confrontés à nos propres interrogations, parfois les plus intimes.

La perversion est-elle une maladie mentale ? La manipulation et l’orgueil sont-ils des symptômes ? La question de la « normalité » des personnes est posée sans état d’âme dans ce drame peaufiné au scalpel et dont le fil nous marque aussi profondément qu’une lobotomie éphémère ou un dopage intraveineux forcé.
Qui est normal ? À quel moment pouvons-nous dire que des personnes sont folles ?
Pouvons-nous dire que l’infirmière en chef de cet hôpital, castratrice, dominatrice, se reposant sur les méthodes du responsable en chef, le Dr Spivey, est « normale » ? Peut-elle encadrer des patients fragiles ?
L’établissement aux règles acceptées est-il normal, les patients sont-ils normaux ou à lier ?
Qui doit-on enfermer, pourquoi et par qui ?

Une réflexion contemporaine à la fois touchante, acide et brutale sur la normalité, les affres de la psychiatrie, l’orgueil et la soif de domination, les dérives des institutions, le tout en univers clos.
« Vol au-dessus d’un nid de coucou » est édifiant, dérangeant des vérités qu’il nous lance en pleine figure, et jouissif de revanches désirées assouvies dans une violence interdite.